Le 16 juin prochain marquera une nouvelle ère dans l’histoire du Studio 16, salle de spectacle modulable située au sein de la Maison de la francophonie à Vancouver. Invités sur les lieux, personnalités politiques et artistes auront l’occasion de découvrir ce jour-là les améliorations techniques tout juste apportées à la structure. Une nécessité et un nouvel élan pour cette entité appréciée des professionnels mais parfois méconnue du grand public.
Une optimisation nécessaire
Créé peu après l’achat en 1989 de la Maison de la francophonie par plusieurs associations francophones, le Studio 16 est d’abord géré par le Théâtre la Seizième qui décide en 1998 de passer le flambeau à la Société Maison de la francophonie pour se concentrer sur ses productions. Débutent alors dans la foulée des travaux de rénovation qui permettront à la salle d’attirer de nouveaux groupes d’artistes, intéressés par la location des lieux. Quinze ans plus tard, l’idée de nouveaux travaux est néanmoins apparue comme une nécessité. « Il était temps d’apporter des modifications à la salle », assure Catherine Tableau, directrice de la Maison de la francophonie.
« Je crois que les gradins étaient presque aussi vieux que la Maison, et au-delà du vieillissement des infrastructures, il était aussi bon de se mettre à jour au niveau des technologies », poursuit-elle. Financé grâce au soutien des Services culturels de la Ville de Vancouver, du Financement agricole du Canada et du Programme des affaires francophones de la Colombie-Britannique, le projet d’optimisation permettra au Studio 16 de répondre aux besoins d’aujourd’hui. En plus de la nouvelle couche de peinture, la salle connaitra des améliorations profondes avec notamment l’apport d’un nouvel éclairage, d’un plancher en bois et de nouveaux gradins. « Le système se voudra désormais plus souple et sécuritaire », précise ainsi Catherine Tableau. Un confort qui devrait permettre au Studio 16 de confirmer ses bons résultats enregistrés depuis quelques années.
Progression et marge de manœuvre
Arrivée à la tête de la Maison de la francophonie il y a quatre ans, Catherine Tableau avait pour mission principale d’améliorer la fréquentation des lieux. Un objectif atteint puisque le Studio 16, bouclé en moyenne 230 jours par an, affiche déjà complet jusqu’octobre 2015. « Je me vois parfois contrainte de refuser la location de la salle à des groupes d’artistes car elle est souvent demandée pour plusieurs jours ou semaines d’affilée, donc nous n’avons plus forcément les disponibilités », commente la Directrice. Loué aussi bien par des organismes francophones qu’anglophones, le studio accueille principalement des compagnies théâtrales, dont notamment le Théâtre la Seizième, mais aussi des concerts et des conférences. Problème, la petite structure de deux employés reste aujourd’hui déficitaire en dépit de sa bonne popularité. « Nous avons réduit le déficit de 40% au cours des deux dernières années mais aujourd’hui, malgré l’optimisation de la fréquentation, le seul moyen de continuer à réduire ce déficit serait d’augmenter nos tarifs. Or, nous proposons une offre de services à des coûts attrayants pour attirer les groupes et les compagnies. Une augmentation nette de ces tarifs relèverait alors d’un changement de politique », détaille Catherine Tableau. Un choix qui n’est vraisemblablement pas à l’ordre du jour.
Gagner en notoriété
Reconnu par les professionnels de la culture de Vancouver, le Studio 16 se donne néanmoins pour objectif d’améliorer sa notoriété, notamment auprès du grand public. « Après plus de vingt ans d’existence, la salle est bien connue des professionnels qui se disent souvent satisfaits des lieux », témoigne Catherine Tableau. « En revanche, je pense qu’au niveau du grand public, beaucoup de gens ne connaissent pas l’existence du Studio 16 », confirme la Directrice. Piraté il y a un an, le site Internet de la structure sera de nouveau accessible d’ici quelques jours. Une source de satisfaction, tant cet outil se veut indispensable pour la renommée de la salle. Autre nouveauté, des bannières devraient bientôt être apposées pour aider à la promotion des événements et des artistes.
